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 Mort d'une super librairie, c'est mal barré pour nous

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Lucie

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Mort d'une super librairie, c'est mal barré pour nous Empty
MessageSujet: Mort d'une super librairie, c'est mal barré pour nous   Mort d'une super librairie, c'est mal barré pour nous Icon_minitimeJeu 17 Jan - 21:48

http://bd.blogsudouest.com/2008/01/14/a-bordeaux-bedelire-ferme-ses-portes/


A Bordeaux, Bédélire ferme ses portes
bedelire.jpgLa librairie indépendante spécialisée dans la bande dessinée, Bédélire va tirer le rideau à la fin du mois. Coup dur pour les amateurs.

A la fin du mois, ils ne seront plus là. Bédélire tire le rideau, 249 rue Sainte-Catherine et, les amateurs de BD ont perdu leur repère. Ils étaient indépendants et fiers, travaillaient avec du coeur dans un souci de transmission de leur passion. Voilà. Clap de fin. Un de plus.

En 1983, Christiane Ribereau-Gayon quitte la librairie coopérative, Bulle. « Je réalise en partant que je ne sais faire que ça : promouvoir la BD. Alors avec trois associés on décide d’ouvrir une librairie libre, spécialisée dans la bande dessinée. Une aventure merveilleuse, vécue avecenthousiasme. J’ai toujours eu l’impression de défendre une culture, d’entraîner des jeunes vers la lecture. Autrement. On a défendu plus les auteurs que les maisons d’édition, mais finalement elles étaient gagnantes. Arrêter : j’en suis malade. On a été avalés par le système.»

Paranoïa ? Eric Audebert, Pierre-Jean Pulliat et Virginie Babaud employés de Bédélire ont bien tenté de sauver le bateau.

En vain. « Le paradoxe, explique la jeune femme c’est que notre chiffre d’affaire est très honorable. En revanche, nous traînons depuis quelques années un problème de trésorerie. Lorsque nous avons sollicité les banques pour obtenir un emprunt, elles ont refusé. Puis, nous avons tenté de reprendre la librairie par le biais d’un protocole Etat-Region mis en place par l’ARPEL (Association régionale pour la promotion de l’écriture et du livre) avec le soutien du Conseil Régional. Même là, les banques ne nous ont pas suivies. »

Il a fallu se résoudre à abandonner. Après 25 ans d’existence. « Il y a vingt ans, on pouvait gérer une affaire comme celle-là, avec du bon sens et de la patience, commente Pierre-Jean. Aujourd’hui, ça ne suffit plus. La logique commerçante balaie tout, elle est crue. »

«Sans tomber dans la paranoïa des petits commerces face aux grandes surfaces, nous pouvons constater que… nous ne sommes pas assez calculateurs. Les doux rêveurs qui privilégient le c?ur à la rigueur ou à la raison, ça ne fonctionne plus aujourd’hui, précise Pierre-Jean. Nos partenaires éditeurs eux, sont devenus impitoyables. »

Pas rentables. Les deux employés de Bédélire parlent aussi de relations privilégiées avec des auteurs, devenus des amis, avec les clients devenus des copains, en tous les cas, suffisamment fidèles et fiables pour leur avoir permis de tenir plus de 20 ans. Alors qu’est ce qui fondamentalement a changé?

« On n’est pas rentables. Nous aurions dû nous adapter, nous mettre à vendre des objets parallèles sur lesquels nous aurions fait des marges épongeant nos dettes. Ce n’est pas dans nos priorités. Du coup, nous étions comme un lance-pierres face à un tank. » Le tank en question représenté par les grandes surfaces, des Fnac, les franchises,Virgin et, Internet. « Internet ne respecte pas la loi Lang et la contourne de façon insidieuse en proposant aux clients le port gratuit par exemple, reprend Pierre-Jean. »

Une autre difficulté a entraîné la faillite de Bédélire. La surproduction. Il y a 10 ans, on comptait sur la sortie de 400 titres de BD par an, cette année, il y en a eu 4 000. Un phénomène face auquel la petite librairie indépendante n’a pas su se défendre. « Les éditeurs veulent être présents à tout prix, au lieu d’aider les petits libraires ils se sont tournés vers les grandes surfaces en nous mettant la barre très haute. Ainsi, ils offrent des remises en fonction du chiffre d’affaire global, plus on est gros meilleure sera la remise. En revanche, pour les petits… »

Coup dur. Les auteurs de BD Bordelais aussi déplorent la fin de Bédélire. Nicolas Dumontheuil, auteur de « Big foot » chez Futoropolis n’en revient pas. « Dans un contexte où on a du mal à exister, car les libraires ne prennent plus le temps de laisser vivre un album. (Un nouvel album est visible 15 jours à la FNAC, pas plus), eux nous défendaient. Nous étions accompagnés pendant lontemps, il y avait un lien entre nous. Pointus et connaisseurs, ils allaient à contre-courant de la logique commerçante d’aujourd’hui. C’est un coup dur. »

Article de Isabelle castéra
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